2021



Bonjour ! Bonne année 2022 !


Je n'ai pas eu le temps jusqu'à présent de résumer la saison 2021 à Parves
comme il n'est jamais trop tard :
retour de quelques mois sur cette falaise que nous aimons beaucoup.


Quelques mois à Parves en 2021

La restriction kilométrique du printemps (10 kilomètres autour du domicile) nous avait tenus à Essieu.
Quel plaisir d'être confinés à Essieu !
Puis le mauvais temps avait suivi.
Nous attendons le mois de juin pour retrouver cette falaise à l'ombre le matin.

en arrivant mi juin, on retire ce qu'il reste du panneau posé en 2018.
J'avais rouspété à l'époque à propos du geste maladroit d'un grimpeur
qui pensait bien faire un coupant un lierre sur un chêne.
Ce panneau, qui se voulait pédagogique, m'a valu des compliments durant ces trois années
car
tout les grimpeurs ne connaissaient pas les avantages du lierre.
Je le retranscrits encore une dernière fois :

Quel dommage !

dimanche 17 juin, un grimpeur a cru faire une bonne action en coupant ce lierre...
Longtemps on a pensé que les lierres abîmaient les arbres,
les épuisaient et qu'il fallait les enlever des troncs
en sciant un tronçon pour qu'il meure.

Depuis, des observations ont montré que le lierre ne nuit pas à l'arbre
et ne l'étrangle pas comme pourrait le faire le chèvre-feuille.
Bien au contraire, ses baies qui arrivent à mâturité en fin d'hiver
sont la seule nourriture de nombreux oiseaux qui,
par cet apport très calorique peuvent survivre jusqu'au printemps.
Seul un arbre faible, malade peut être gêné par le poids
que peut représenter un lierre couvert de neige.
Ce chêne est en pleine santé...

Il y a des articles très intéressants sur le net.

Quant au côté esthétique, le lierre va sécher
et cela va être bien triste.
On avait déjà les buis qui, depuis deux années,
promènent leur silhouette squelétique au pied de cette falaise.

Ici, nous faisons de l'entretien continuellement
si vous voulez nous aider,
désherbez en redescendant des voies, arrachez les ronces au pied
car cette année encore, peu nombreux ont été ceux qui l'ont fait.
Nous les remercions à nouveau.

Voili voilou... les buis tentent de survivre
mais pour ce lierre c'est terminé.

Philippe et Muriel
(Les Duc)

Panneau posé en 2018

Ceci re-dit, on retrouve la falaise et comme chaque année, on grimpe, on entretien, bref, on est bien !


on prend aussi des orages... Cette année, difficile de passer entre les gouttes.

On grimpe Euphorbe, au secteur Phoenix et bien sûr, la végétation est revenue s'installer,
alors on pose une statique et Duc nettoie.

Et puis on continue... secteur Ecole,

Quand on repart, c'est propre, dans les voies et... au pied !



Je parlais d'orage un peu plus haut,
un lendemain de grêle, on vient grimper ( 11 juillet ) et on a la surprise de trouver encore des grélons entassés à certains endroits du sentier.
Duc n'hésite pas et leur confie sa bière pour l'après-midi.

On continue à grimper et nettoyer les voies qui nous semblent demander des soins.

Krapule en pleine comtemplation d'une feuille qui bouge le secteur Ecole tout beau, tout propre


Quand Lys nous accompagne, c'est que Claire est en tournage.

Puis, en grimpant, suivant les jours, suivant les besoins, suivant notre inspiration, certaines fois, on élague,

Fourmi Teigneuse




Ouragan a droit aussi à son nettoyage

Claire en venant récupérer sa chienne, retrouve la falaise et le rocher avec plaisir



Au mois de juillet, Parves c'est ça...



...en septembre c'est parfois ceci



Au mois d'octobre, la saison est finie, avant de laisser la falaise passer tranquillement l'hiver,
Duc nettoie une plateforme envahie pas les ronces entre "Fantômes du Roc" et "Lire et me dire".
Il pioche et enlève des rochers mal empilés
et instables. On les récupère et on s'en sert encore pour refaire un nouveau morceau de renforcement du sentier
vers La Promenade des Innocents.



Pendant qu'il ratisse, je m'attaque aussi aux ronces, mais cette fois à l'entrée du chemin.
Le nouveau tracé créé en 2020
(revoir les travaux dans les escaliers ici !)

est colonisé par celles-ci.
Je les arrache pour ne pas les laisser grossir et empêcher le passage.


Elles ont beaucoup grandi en une saison, surtout avec les arrosages qu'elles ont reçu cette année.



On s'intéresse au mode de déplacement des ronces ?

Elles sont souvent apportées dans un lieu nouveau par les oiseaux qui transportent les fruits qu'on appelle mûres
mais qui sont plutôt des mûrons. Les mûres sont les fruits d'un arbre, le mûrier,
presque disparu dans le département.
Ces arbres (mûriers blonds) servaient à nourrir les vers à soie dont les élevages étaient nombreux dans la région.
Nos ronces sauvages produisent donc plutôt des "mûrons".

Ces longues tiges épineuses grandissent de plusieurs mètres en une année.
Celle-ci, par exemple, faisait plus de 4 mètres:



Lorsque le sommet de la tige touche le sol, et que l'humidité au sol est suffisante, elle s'implante en développant des racines
et une nouvelle tige peut s'élancer, c'est le marcottage.

à gauche on voit une tête de tige aérienne qui s'est enracinée. L'implantation des feuilles montre que c'est bien l'extrémité de la liane qui a plongé au sol.
On aperçoit la pousse toute jeune prête à s'élancer à son tour. Bien visible sur la photo de droite.
La plante fait ainsi des "bonds" d'année en année et se dirige plutôt vers la lumière.
Les buissons sont ainsi capables de se "déplacer" vers les lieux les plus propices à leur développement.
Les parties trop à l'ombre du buisson s'étiolent.

Dans les bois, elles protègent les jeunes arbres des chevreuils et ont bien sûr leur intéret.
Sur nos sentiers, il est recommandé de ne pas les laisser envahir l'espace au risque de ne vraiment plus pouvoir passer.
Au pied des voies, j'arrache continuellement les petits plans qui ont été semés par les oiseaux.
Lorsqu'ils ont quelques mois, ils ne piquent pas ou à peine. Ainsi on peut continuer à approcher du rocher.
Sans entretien, dans nos régions, en quelques années on ne passe plus !

J'avais fait un énorme nettoyage de ces ronces à Neuville-sur-Ain quand nous étions allés faire un gros travail de réhabilitation et de mise aux normes du site d'escalade.
à revoir ici:

(c'était ma petit Kaillou qui nous accompagnait à l'époque)




En 2021, à Parves, avec Krapule:
Je nettoie aussi le secteur "Ruelle" dont les départs des voies de gauche n'étaient plus accessibles.


Pour les buis cette année, il y a quelques pieds, sur un seul secteur qui ont été mangés, rien de plus mais c'est toujours désolant de le constater

Liens vers les photos de l'invasion de 2016 et 2017
à Parves.




En juillet, on croise plusieurs fois des femelles de "Cerf Volant" (Lucane).



Les mâles ont de très grandes mandibules,
la femelle est plus discrète mais mesure plusieurs centimètres de long.
ils volent en faisant un gros vrombissement, le corps dressé dans l'air.





J'ai photographié aussi ces petits entonnoirs qui sont des pièges creusés par la larve du "fourmilion".
Elle est terrée au fond et attend qu'une fourmi tombe dans cette pente sableuse.
La fourmi ne parvient pas à remonter et la larve lui jette des grains de sable pour la désorienter puis la manger.
On remarque ces "champs d'entonnoirs" sous les avancées rocheuses
dont le sol sableux est à l'abri de la pluie.

L'insecte adulte ressemble à une libellule.

J'ai trouvé une étude intéressante sur les pièges de ces fourmilions, la taille des grains de sable...et la locomotion des insectes piégés, car certains arrivent à remonter...
à voir ici:



Mais aussi une jolie empreinte de blaireau laissée dans la boue





Et des ORVETS

Quelques photos d'orvets rencontrés cet été, toutes des femelles
car elles montrent une bande sombre sur les flans.
Ces orvets sont inoffensifs, ce sont des lézards sans pattes qui mangent des insectes !
Observez-les et ne leur faites pas de mal !!!!








Quatre rencontres bien sympathiques.


Toute la saison, dans la cavitée sous Ponce Piplâtre,
Duc reconstruit régulièrement les petits cairns.

Et pour finir, on a soigneusement conservé (au pied des Promesses de Claire)
une petite photo polaroïd d'un superbe chiot prénommé Loustic.
Son ou sa propriétaire n'a pas dû revenir car en novembre, la photo était toujours là...